Call Write Index Intro

Mon article du mois dernier dans lequel je prouvais que la vente d’options n’était pas dangereuse avait suscité des commentaires et des réactions. Il faut dire que je n’y étais pas allé de main morte en disant que ceux qui prétendaient le contraire ne savaient tout simplement pas faire. C’était volontairement provocateur, le but de mon blog étant de faire réagir. J’espère qu’il en sera de même pour cet article où je vais vous faire découvrir le Celtinvest Call Write Index.

 

 

« Celtinvest » Call Write Index.

Je vous avais présenté le Put Write Index du CBOE qui montre que vendre des Puts sur le SP500 est non seulement plus rentable mais également moins volatile que d’être à l’achat sur le SP500. Le Call Write Index n’existe pas. J’ai donc décidé de faire l’étude moi-même et de vous montrer les résultats.

Voici comment j’ai procédé :

Comme pour le Put Write Index, je n’ai pas utilisé de levier. Je suis parti d’un compte qui me permettait de vendre un Put sans levier. Pour que le compte soit « cramé », il aurait fallu que l’indice double en un mois. Un mois, étant le délai d’expiration de chaque Call vendu. Le Call étant le premier Call OTM exclusivement composé de valeur temps. Lorsque nous arrivons à l’échéance, je constate le gain ou la perte, puis je simule la vente d’un nouveau Call. Contrairement au Put Write Index, les frais sont inclus avec $2 par contrat et j’ai pris le prix du Bid. Ce que je vous déconseille de faire comme je l’explique dans cette vidéo. J’ai commencé l’étude le 17/01/2003 et je l’ai arrêté à l’expiration de la semaine dernière. Dans le prochain paragraphe, je vous donne les résultats de ces 170 trades.

 

Call Write Index, résultats.

Ci-dessous le résultat graphique de deux portefeuilles de $100 000 au 17/01/2003. Le bleu représentant un portefeuille intégralement investit dans le SP500. Le rouge étant un portefeuille sur lequel on ferait de la vente de Call sans levier.

Call Write Index Résultats

Comme vous pouvez le constater, la vente de Call systématique n’est pas rentable puisqu’au final, le portefeuille Celtinvest Call Write Index (CCWI) est de ~$69 900 alors qu’il est de ~$256 000 pour le SP500. Cependant, le CCWI ne devient négatif définitivement qu’à partir du trade 123 (20/12/2012). Il a réussi à rester « neutre » pendant presque 10 ans. Alors, certes la stratégie qui a quand même un taux de réussite des trades de 57%, termine avec une performance négative de -30,1%. Mais on est loin du cramage de compte et de la « mort » de l’investisseur.

Il n’y a que deux mois dont la perte est supérieure à 10% et la pire perte est de 20% (échéance novembre 2014). Bien que cela soit de grosses pertes, encore une fois, ce n’est pas la « mort » !

Une dernière précision concernant ces résultats. Si vous vendez des Calls au mid-price comme je vous le conseille, vous pouvez économiser au minimum $8500 sur la durée de la stratégie. Faisant passer la performance globale du Celtinvest Call Write Index de -30,1% à -21%. J’espère que cela vous aidera à mieux comprendre l’intérêt de passer vos ordres à cours limites au mid-price.

 

Vendre des Calls, ce n’est pas dangereux.

Le trading sur options ce n’est pas binaire, c’est beaucoup plus subtil et affirmer que « quand tu vends des Puts, tu es mort », c’est plutôt binaire.

Avoir de l’expérience c’est essentiel en trading, mais cela ne signifie pas pour autant que l’on maitrise toutes les subtilités du trading. Parce que si vous partez avec l’idée que la vente d’options = la mort, eh bien, vous ne testez jamais, vous restez sur un dogme qui n’a aucun bien-fondé. Les gens viennent avec leur expérience dire telle ou telle « vérité ». Oui, mais moi aussi, je viens avec mon expérience dire le contraire. Alors qui croire ?

Tout simplement les chiffres. Les chiffres ne mentent pas (si on les utilise à bon escient). Avec les exemples que je vous donne dans mon livre et les deux études que je vous ai montrées, vous pouvez voir que la vente d’options cela peut être plus ou moins rentable (mieux vaut apprendre à bien le faire). Mais qu’en tout cas, c’est beaucoup moins volatil que d’intervenir directement sur les sous-jacents.

Pour conclure cette démonstration sur la vente d’option, je tiens encore une fois à affirmer, et je l’ai prouvé, que si la vente d’options est bien faite, c’est à dire sur le bon sous-jacent, au bon moment et surtout SANS LEVIER, elle n’a rien de mortel pour votre portefeuille!

 

J’ai passé plus de 7h à backtester et à préparer cet article. En « récompense » du travail accompli et surtout pour éviter que les gens continuent de propager des idées fausses concernant la vente d’options, merci de partager cet article sur les réseaux sociaux.